Quoi? Quand je suis seule? Qu'est ce que je fais pour rompre le vide?...
J'ai choisis cette image car elle me correspond, comme une obsession de moi même, quelque chose de très faux, et de très vrai. je l'ai trouvé en tapant "alone" dans google, et même si dans un premier temps elle ne correspond pas à l'image conventionnelle du mot "alone", elle me convient dans cette situation.
J'attendais beaucoup des autres disait-on. J'en attends encore trop? Mon msn ne clignote plus, ni mon skype, mon chérit n'est pas là, et je rêve d'apprécier la compagnie d'un bon livre et d'une bière (bien que j'eus trop mangé de viande et que je ne veux plus rien avaler à part un peu d'eau).
Je suis un vieux monstre. Normalement je suis jeune, et humaine, et femme. Mais je me vois comme un vieux monstre qu'on croit sociable mais qui en fait n'arrive pas à se faire des amis.
Je fais peur aux gens avec mon fauteuil, tantôt ils sont intrigués et discutent bien avec moi, tantôt ils sont distant et ne veulent pas me mêler à leur vie. C'est ce que je me dis.
Les gens... Les gens oui. Mais moi? Moi je ne donne pas souvent des nouvelles c'est vrai, surtout si je suis en pleine histoire d'amour ou en pleine dépression, mais à choisir je préfère l'histoire d'amour (une fois les deux se sont mélangés) . Mais bon, je me réveille au bout d'un moment, je me dis que je dois essayer de construire quelque chose. Je voudrais cesser de m'enfermer dans des relations virtuelles, ou dans le virtuel tout court, non... Cesser de m'enfermer tout simplement.
Et là... Là je me rends compte de plusieurs choses...
La première est celle qui me fait culpabiliser: je ne donne pas assez de nouvelles aux autres. L'amitié c'est comme les plantes, il faut l'entretenir régulièrement pour ne pas qu'elle fane.
La deuxième c'est sans doute cette phrase d'un de mes docteur, le: "Tu grilles tes cartouches". Ouai, je sais. Je suis jeune alors: "on mise sur toi". Mais plus ça va... ben plus ça va. Je fais encore des erreurs. Je grille mes cartouches. Alors après mon chérit dit que je suis pragmatique et un peu trop raisonnable, je ne sais plus quoi faire.
Ca n'a rien à voir? Je dois sans doute mélanger. Me lâcher m'aiderait peut-être à penser plus aux gens autour de moi, ceux qui sont là pour de vrai, je veux dire, qui m'aiment.
La troisième c'est quand même que je fais des efforts pour aller vers les autres mais que bien souvent avec les gens de mon âge
Je galère .
Ils ne veulent pas s'encombrer, ou le feeling ne passe pas. C'est vrai que je suis pas tout à fait comme les autres, je ne parle pas de mon handicap. Moi je n'aime pas le foot à la télé, ni regarder les magazines féminins (non pas car la moitié est composée de publicité mais plutôt parce que je n'y trouve pas d'intérêt et la vie des star je m'en fou pas mal). Je ne suis jamais allée en boite de nuit parce que le bruit m'aurait dérangé et que personne ne m'a proposé non plus. Je ne suis pas féminine non plus, toutes les filles que je vois ont en majeur partie une belle chevelure bien coiffée et hydratée, la peau mise en valeur dans un modèle plutôt unique. J'ai de l'exema et fait des efforts pour que la paille qui me sert de cheveux soit la moins rèche possible, en plus je ne suis jamais bien coiffée. Alors voilà, je voudrais ressembler à ces filles là et peut-être que j'aurais une chance de m'intégrer, de toute manière je n'ai rien de plus dans le ciboulo, je ne suis pas cultivée et pas non plus très intelligente, juste assez pour survivre.
Je vous vois rire, ou pleurer...? La vérité... C'est que je ne sais pas si ça marcherait. Je sais que le feeling ne peux pas passer avec tout le monde mais je suis en manque d'amitié, de sorties, de choses simple tu sais. Un feu avec des shamallow, un petit concert de groupe indépendant, un bisou dans les bois, une bataille d'eau, une vraie vie de mes 23 ans plus celle de mon adolescence que je crois avoir cramé en m'isolant et en me laissant isoler.
Est ce que je dois... Continuer comme ça? Ou changer d'approche avec les autres?
